Je pêche dans toute la Champagne-ardenne, mais mon terrain de jeu reste le département de l’Aube.
Traversé par deux rivières connues, l’Aube et la Seine sans oublier leurs affluents respectifs, ces différents milieux nous offre de large choix d’approche aux techniques variées, si on y rajoute les saisonnalités changeantes on obtient une recette anti psalmodique.
2022, restera dans les mémoires des niveaux bas.
Dès l’ouverture courant Mars, les débits sont stables et bas, aussi plaisant soit-il pour la pêche. Un flux de Nord nous offre des températures froides et l’activité des grands poissons se résume à un court créneau de 2-3 heures par jour, régulièrement compris entre 11 et 14h. Sur la quasi-totalité du mois une pêche aval à gratter était la solution, les petits magic slim shad 3 pouces coloris Ayu et Wakasagi montés en 3 et 5grs ont été les plus réguliers dans cette eau claire. A cela additionné une poignée de Native spoon variant de 5, 7 et 10grs (coloris, Ayu, Yamane et vairon) pour aller chercher les creux des tuffes offrant une pêche facile de dérive à soutenir. Seul les jours de grand soleil m’auront permis de leurrer quelques tachetées correctes dans une pêche actives 3/4 amont avec des souples montés à darter sur les bancs de sables exposés.
Grande autochtone de Seine amont
Avril et Mai, mois du réchauffement et du renouveau.
C’est souvent mes mois préférés pour traquer les belles de nos rivières. L’abondance de nourriture naturelle variée permet d’avoir plusieurs phases d’activités dans une même journée, et bien généralement sur les 100 premiers mètres parcourus, la pêche se laisse rapidement deviner.
C’est aussi la période pour du « chest pack » bien chargé…
On peut effectivement varier les plaisirs durant la journée en alternant les minnows suspending (tricoroll 55 et squad minnow 65), les ondulantes sur les postes profonds marqués, les souples animés 3/4 amont et pourquoi pas quelques coups de cuillères tournantes …
2022 subira dans ma région 2 pic de canicule bien marqués.
Le premier de mi-juin n’aura pas eu de réel impact sur les poissons, bien au contraire, durant cette période, il n’était pas rare de toucher les poissons moyens sur les veines courantes dans moins de 30cm d’eau, idéalement le stream ripper 65 fut l’arme parfaite pour ce type d’approche et de pêche rapide.
Jolie journée de guidage d’été, pour ce duo d’amis
A la mi-juillet un second pic de température ne laissera pas indifférentes nos truites de souche. Un étiage bas, et des températures d’eau anormalement chaude modifieront le métabolisme comportemental des grands poissons. Bien heureusement quelques froidières maintiendront nos trésors au frais.
Je reprendrais la pêche en Août, pour ce dernier mois de pêche en 1ère catégorie, les poissons semblent accommodés à la situation. Les créneaux du matin et du soir restent évidemment productifs. Bien souvent à l’abris au plus profond des frondaisons, en fin d’après midi un minnow haut de corps (type flat tricoroll 50) lancé plein amont en parallèle à la berge et jerké très serré, les faisaient sortir de leurs caches.
Jolie sauvage sortie d’une sous berge inaccessible
Le soleil passant sous la cime des arbres, il était l’heure de se placer juste sous l’amont des grands flat, si possible à distance de lancer des entonnoirs, pour tromper les poissons positionnés dans l’attente des premières spents (le tricoroll 50 S Amago et millevaches twitché serré sera l’arme du mois d’août), un créneau très court mais fort rentable, il faudra ensuite avouer qu’un bon fouet pendant les dernières lueurs du jours était bien plus payant une fois les poissons focus sur les dérives d’insectes.
Hâte de retourner longer les berges de nos joyaux .
Grande truite prise en fin d’été au coup du soir
Matériel utilisé :
canne stream master S 2002 moutain stream 2/10g
canne stream master S 2102 ML trout opportun 2,7/12g
Pour commencer, un brin de localisation géographique me paraît logique. Installé en région Champagne-Ardenne et plus particulièrement dans le département de l’Aube, mon territoire de pêche ne peut se résumer en quelques lignes, associant plusieurs grands lacs de plaine (Orient, Temple, Amance, Der-chantecoq), rivières (Seine, Aube, Marne),canaux (canal entre Champagne et Bourgogne, canal de restitution, canal des Hauts de Seine) ainsi qu’une multitude de plan d’eau du type gravière, aux surfaces et biotopes variés, bref une divergence de milieux permettant aux addicts de grandes zébrées, de pouvoir checker un grand panel de technique.
Il faut rester honnête sur la présence de grandes perches dans chacun des milieux cités ci-dessus, avec de très grands poissons, et je m’explique à 50+, car bien entendu la capture de ce genre de trophée s’explique dans un premier temps par leur présence avérée. Depuis quelques années maintenant, je m’exerce à rechercher spécifiquement ces poissons au gabarit supérieur m’obligeant à les aborder de manière différente et surtout de connaître leurs mœurs en particulier.
Des centaines d’heures passées au bord et sur l’eau, des milliers de kilomètres parcourus en voiture pour quelques centaines de kilomètres parcourus à pied, m’ayant permis d’obtenir quelques pages du journal intime des plaisirs de mes conquêtes à rayures.
On revient donc à 2022 et plus particulièrement janvier. Comme à mon habitude, j’aime finir ma saison « carnassier » sur les différents canaux de ma région. Une pêche itinérante d’hiver qui demande beaucoup de patience et d’observation.
Après quelques sorties improductives en grands poissons, j’ai dans un premier temps pensé à un pillage de certains biefs avec toutefois une lueur d’espoir grâce à la présence de petits et moyens poissons signe positif d’une future relève. Il m’aura fallu attendre une journée d’eau claire pour les retrouver cachés dans les bancs de brèmes…
Doublé de grosses perches prises en canaux, après plusieurs kilomètres de prospection(janvier 2022)
Dans un premier temps, j’ai pensé qu’il était normal en cette période d’eau froide, qu’un rassemblement de poisson ait lieu, et puis avec un peu de recul, j’ai fini par comparer ces brèmes à des chiens de berger, ne me permettant aucune erreur sur ma discrétion d’approche, sur la finesse des montages et sur la délicatesse de mes animations. Il m’était impossible de taper dans un poisson sans effrayer le banc de gluantes, m’obligeant à pêcher très léger et de marquer de longues pauses entre chaque animation…
Un peu ennuyeux me direz-vous ?
Sauf qu’une fois entré dans la zone de confort, les touches explosives de ces grandes dames vous font oublier tout le reste. Quasiment impossible à doubler les touches de cette manière, une petite pause de quelques minutes pour laisser calmer le spot, et une passe en Carolina light m’a régulièrement permis de tromper un second grand poisson avant de partir chercher un nouveau poste.
Parlons matériel,
Niveau canne, depuis quelques temps la Z obsessionillex est devenue ma seconde main, 2.35m d’action résonnante même sur de très faible grammage, mais suffisamment souple pour encaisser les multiples coups de tête et donc éviter pas mal de décroche. J’aime l’associer à un moulinet en 2000 avec un faible ratio, muni d’une tresse fine 8 brins en 10 centièmes, terminée par une pointe en fluorocarbone comprise entre 22 et 25 centièmes d’une longueur de canne.
Niveau leurres, les Magic slim shad en 3 pouces montés en 3 ou 5 grammes, m’auront permis une certaine régularité, pour la seconde chance j’ai régulièrement opté pour les scissor comb montés en Carolina light.
Une grande perche capturée en canal sur la Z obsession
Mai 2022, ouverture des grands espaces…
Soyons honnête pour dire qu’il est rarement judicieux de chercher les grandes perches sur les lacs de la forêt d’Orient en Mai ou Juin. De manière générale, il est préférable d’attendre que le marnage de ces eaux fermées soit suffisamment entamé pour les localiser au mourant d’herbier à chasser dans les boules de fourrage en fin d’été.
Mais comme on le sait bien, les années se suivent mais ne se ressemblent pas, et dès l’ouverture 2022 de généreux bancs de perches calibrés 25-35 avec quelques sujets à 40+ se laissaient apercevoir dans les couches d’eau variant de 3 à 5 m. Etonnamment visible, mais pas si simple à détromper, les crankbaits sont restés la solution de sécurité palliant avec la série Diggle 4 et 5+ sur les phases de chasses lues au sondeur.
Poisson pris en guidage au crankbait en début de saison sur le lac de la forêt d’Orient(mai 2022)
Une grande surprise pour moi durant la première période de canicule à la mi-juin, aura été de faire monter à plusieurs reprises les grandes zébrées sur les longbill minnow suspending à jerker 2m sous la surface (magsquad 128) dans une profondeur d’eau comprise entre 8 et 10 mètres.
Dès la mi-juillet il était plutôt simple de localiser les grands bancs déjà former en plein gavage sur les alevins de l’année, oscillant autour de la thermocline, cette période a duré pour ainsi dire 2 mois. Période durant laquelle, il était plaisant d’additionner lame vibrante, crankbait, spintail (deracoup) dans une pêche plutôt linéaire sur une traverse de la colonne d’eau, les pêches de traction n’apportant qu’une moyenne de taille plus faible.
Grande perche du lac du Der-chantecoq prise à la lame vibrante entre deux eaux (aout 2022)
L’automne amenant des températures plus fraîches avec elle, la migration de milliers d’oiseaux, nous arrivons dans une période de transition assez riche en technique.
La période clef sur nos grands lacs…
C’est à ce moment que les poissons entrent dans une certaine frénésie alimentaire pour compenser le futur manque à gagner hivernal. Le hic pour 2022, a été la pression de pêche exercée depuis l’ouverture et c’est là qu’il a fallu la jouer fine.
Un mix de fluets dignement montés était prêt à faire feu à chaque sortie spécifique dans la recherche des perches, j’ai, durant cette période, varié les techniques volontairement. Entre zone de tenue, zone de passage et zone régulière de chasse.
Mes armes auront été les suivantes selon les phases d’activités :
–Night shadow Z obsession pour les pêches à gratter et à darter sur des shads de 3 et 4 pouces (magic slim shad, nitroshad, i shad finesse)
–Pepper puppeteer pour les pêches à gratter, le drop shot light et le carolyna light.
–Pepper akoya pearl pour les pêches au crankbait de petite et moyenne taille (2, 3 et 4m) et spintail de type deracoup (10, 14 et 21 grs)
–Element rider power finesse pour les lames de 10 à 21 grs et chatterbait de 5 à 14 grs
–Element rider lightning special pour les crankbait en 4 et 5+ et les minnow et longbill (110 et 128)
Retour d’une journée de guidage d’automne à plus de 100 poissons joliment calibrés sur le lac du Der-chantecoq (octobre 2022)
Sans partir dans une généralité ou bien un extrême, chacune de ces techniques a pu voir son heure de gloire sur des créneaux plus ou moins long, il fallait savoir laisser reposer les zones pour les attaquer sur les phases courtes d’activité, ou parfois aller les chercher à picorer en gardant une distance de sécurité pour ne pas trop les déranger. Pour cette période automnale, les crankbaits auront été décisifs sur le long terme permettant de pêcher exactement dans les couches d’eau désirées, associant la possibilité d’ajouter ou non de la sonorité à vos animations.
Cette grosse perche avait été repérée au Side dès le matin avec quelques une de ses congénères, il aura fallu attendre la fin d’après-midi pour enfin les déclencher…(octobre 2022)
Novembre, avec une saison écourtée par la fermeture anticipée de nos lacs, je suis retourné sur les canaux bien plus tôt qu’à la normale. Assez content d’y retrouver rapidement des poissons encore actifs et en pleine forme, bien étalés sur plusieurs dizaines de kilomètres. Une dernière vague de froid pour 2022 m’obligera à revoir mes plans et mes approches pour chercher les zones de rassemblement du fourrage. Une fois ces zones définies, quelques subtilités d’animation et de coloris resteront la clef d’un collier de perles bien remplis pour finir dignement ce grand cru 2022.
Un guidage itinérant qu’il aura fallu repousser pour cause de canal gelé, mais l’attente en valait bien la peine…(décembre 2022)
Pour conclure ce récit, la perche reste un grand prédateur au comportement très changeant, il faut savoir s’adapter rapidement et provoquer sa chance sur les quelques phases d’euphorie en les agressant au maximum, à l’inverse il faudra savoir utiliser beaucoup de légèreté et de subtilité sur leurs phases passives, plus qu’un simple poisson on pourrait dire qu’elles sont équation. Espérons que 2023 soit similaire à 2022.
Et comme on dit chez nous, « Merde à vous pour cette saison »
L’ouverture de la truite dans l’Aube en Champagne Ardenne.
Je dois avouer que ce jour, cette date et cette période sont plus une délivrance pour un retour sur les berges des différents cours d’eau, que ma période favorite pour traquer les truites de ma région…Je vais bien évidemment justifier mes propos par une réalité d’approche des milieux le Jour J.
Magnifique fario de souche, Aube amont
Local des bassins Seine et Aube amont, cette période est souvent synonyme de crue, rendant la pratique de toute pêche parfois impossible, si ce n’est aux appâts naturels en plombée sur fond dans les contre-courants ou autres remous. L’ouverture est pour moi l’occasion de renouer avec une nature qui sort doucement de l’hiver. Perce neige et autre primevère panachent ici et là, les bordures encore ensablée des cours d’eau qui viennent tout juste de retrouver dans leur lit.
Wading interdit, c’est du bord des berges qu’il faut tenter d’approcher les meilleurs secteurs et une fois de plus, en fonction des débits on y laisse bien souvent trop de leurres dans les différents obstacles ou embâcles formés durant l’hiver. Je favorise donc le plus souvent les petits milieux, affluents de petites tailles parfois de quelques mètres, préservé par les forts courants et parfois même par la pression des grandes foules… Même si le toc est la technique la plus adaptée pour ce genre de milieu surtout en eau froide et mâchée, j’avoue aimer la prospection aux leurres. Je trouve cette approche plus sélective, il arrive régulièrement d’avoir des poissons qui viennent simplement taper dans le leurre sans pour autant ouvrir la gueule. Ce genre de comportement qui me redonne goût à la pêche de recherche et de compréhension.
Pêche amont, aval, au leurre souple, dur, ou bien même métallique ? Une pêche à gratter plus qu’une pêche d’agressivité.
Il faudra savoir passer son leurre précisément devant chaque cache pour tenter de déclencher un bon poisson. On passe trop souvent à coté de notre pêche sans pour autant comprendre pourquoi. Il nous faudra donc en cette période, être vigilent sur chaque petite information découverte. De la même manière, cette période me donne énormément de compléments d’informations sur ma pré-recherche des grands poissons durant les mois d’eau claire. Ces trophées ne sont pas des légendes, mais elles méritent toutefois un minimum de temps passer au bord de l’eau pour tenter d’en dompter une. Si je devais résumer Mars, je dirais qu’il s’agit d’un mois de redécouverte très variable aux approches aussi incertaines qu’enrichissantes…
Janvier, nous sommes dans les dernières semaines d’ouverture légale du carnassier, avant de laisser se reposer nos amis à écailles. J’apprécie tout particulièrement cette période, pour aller traquer les grandes zébrées en canal.
Jolie perche aux proportions généreuses
Poisson déjà lunatique, il faut à cette période de l’année, savoir prendre en compte le facteur météo, et donc revoir intégralement sa stratégie d’approche de ces grandes dames. Température d’eau, vent dominant, transparence de l’eau, beaucoup de ces facteurs restent une clé déterminante à ne pas négliger.
Vieille combattante aux rayures effacées …
J’avoue que ce poisson m’obsède, et donc y avoir passé pas mal de temps au bord de l’eau pour comprendre. Ironiquement, chaque année, les codes sont totalement différents et parfois si délicats, qu’on pourrait s’y perdre et louper l’immanquable. Quelques centaines d’heures et quelques années pour recroiser toutes ces informations, aujourd’hui il me faut malgré tout quelques sorties pour assimiler le cheminement stratégique du nouveau cru… Pourquoi ces poissons me direz-vous ? Et bien pour tout cela…. Elles sont compliquées, lunatiques, incertaines … mais aussi si belles, vivement colorées, et combatives. Vous l’aurez compris les perches sont un pêché mignon addictif.
Voilà déjà 4 mois de formation passés, avec un UC animation validé, il est l’heure des stages de guidage. Avant d’attaquer, j’embarque ma moitié pour une petite semaine « road trip » nature. Aucun itinéraire déterminé, j’ai quand même pour objectif de passer voir Simon, collègue de formation, dans ses montagnes. Il me semblait évident de glisser une canne et quelques leurres, dans notre hébergement de fortune de la semaine, une mégane break…
Une magnifique Arc en ciel de lac de haute montagne
Marcenay, Vouglan, Annecy, Bourget, Aiguebelette, étrangement notre parcours et nos escales sont toujours synonyme de pièce d’eau. Je me rapproche de mon objectif et les sommets de neige éternelle commencent à se laisser apercevoir. Simon, le temps d’une journée sera notre guide de montagne, nous accompagnant sur un lac à 2500 m d’altitude. Eté peu avancé, nous arrivons là-haut, dans un paysage lunaire habillé d’une multitude de fleurs sauvages.
Truite fario à la robe atypique, prise en torrent
Pas de temps à perdre, nous nous mettons en pêche au pied du barrage, quelques poissons de bonne taille viendront nous gratifier avec en prime, le record d’une magnifique lacustre, pour le guide du jour. Après un déjeuner pique-nique aux saveurs locales, nous reprenons la pêche en torrent. La fonte des neiges tardive entraine de forts débits, nous compliquant la tâche, mais dans les quelques amortis pêchable, nous trouverons quelques jolies truites à la robe typique. Pas vraiment le temps de savourer qu’il est déjà l’heure de redescendre. Je noierais mon chagrin sur les généreuses rivières de basse montagne les jours suivant, en me promettant d’y retourner un jour…
Mon entrée en formation « BPJEPS pêche de loisir » date maintenant de 8 mois. Un planning bien chargé, et des allers retours entre Troyes et Ahun n’atténuant pas ma fatigue. Un besoin de se ressourcer devenant quotidien, additionné à une envie incessante de tremper un peu le fil à domicile. Un créneau de 2 jours apparaissait enfin dans les cases multi couleur de mes UC. Dorian, alias Tornado était aussi très chaud de faire le voyage du Berry jusqu’à mes terres Auboises, pour y découvrir mes Grandes eaux. Un minimum d’intendance à régler, nous voilà, un matin d’octobre au beau milieu d’Orient. Rêve ou réalité, cela faisait tellement longtemps, que je savourais d’autant plus l’odeur des herbiers en décomposition lié au marnage de saison. Le cri des milliers de grues en pleine migration, le fond de l’air humide et frais, et la lumière pastelle des matins d’automne me remplissaient d’une énergie vitale indéfinissable. L’objectif était assez simple, Dorian souhaitait voir les dents d’un grand brochet d’Orient… Au vu de la période je jette mon dévolue sur un secteur peu profond dans le but de déclencher au moins un poisson, même modeste. Mais ce jour-là, mon lac de coeur m’a conforté dans ma connaissance de son milieu, nous offrant une grande journée de réussite. Au coup du soir, l’objectif étant allègrement atteint, j’ai osé tenter le coup de poker. Cela faisait longtemps que je parlais de mes grosses perches, sans pour autant que personne ne me comprenne. C’est donc pourquoi j’ai pris la peine, le temps d’un court instant, de lui montrer cette euphorie que j’aime. Les grosses perches étant bien là pour le coup je pense que le spectacle en valait la peine. Les Joies d’Orient….